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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 17:12

Un(e) Ministre de l'Environnement qui se soucie ... de l'environnement !

 

C'est en tout cas ce que nous avons envie de croire à la lecture de ce communiqué tout frais du jour.

 

A savourer sans réserve mais avec vigilance quand même...

 


La ministre de l'Ecologie diligente une mission sur les gaz de schiste

 

PARIS - La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) a annoncé mercredi avoir demandé à l'administration de mener une mission sur les enjeux environnementaux de l'exploitation des gaz de schiste, très critiquée par les écologistes et plusieurs élus.

"Nous confions, mon collègue (le ministre de l'Energie) Eric Besson et moi-même, aux conseils généraux de l'industrie et de l'environnement une mission pour évaluer les enjeux, et d'abord les enjeux environnementaux", des gaz de schiste, a annoncé Mme Kosciusko-Morizet à l'Assemblée nationale, en réponse à une question de la députée (PS) Geneviève Gaillard.

"Aucune autorisation de travaux sur le gaz de schiste ne sera donnée ni même instruite avant le résultat de cette mission", a-t-elle ajouté.

"L'enjeu est très simple: est-il possible en France d'exploiter ces gisements (...) proprement?", a expliqué la ministre.

"Si ce n'est pas possible, ces gisements ne seraient pas mis en exploitation", a-t-elle assuré.

Mme Kosciusko-Morizet a ajouté que "toute exploitation n'aurait d'intérêt que si ça fonctionnait par substitution au gaz importé et jamais en remise en cause de nos engagements en matière d'énergie renouvelable".

Pris au piège dans des roches très peu perméables, les gaz de schiste sont extraits grâce à des forages horizontaux qui fracturent la roche en injectant d'énormes quantités d'eau, de sable et de produits chimiques.

De nombreux élus et associations écologistes s'inquiètent de l'impact sur l'environnement d'une éventuelle exploitation de ces gaz.

La ministre de l'Ecologie a précisé que trois permis d'exploration de gaz de schiste avaient été accordés en France et trois autres pour de l'huile de schiste (pétrole).

"Pour l'huile de schiste, des autorisations de travaux ont été données", a reconnu NKM à une autre question du député Vert Yves Cochet.

"Sous l'autorité du Premier ministre, nous allons réunir sans délai les industriels détenteurs de ces autorisations d'exploration sur l'huile de schiste. Mon objectif est clair: empêcher tout travail tant que les conditions environnementales ne seront pas clarifiées", a déclaré la ministre.

(©AFP / 02 février 2011 16h14)

 

Bonne soirée à tous !

 

Brigitte Grivet

 

Voir l'intervention de la Ministre à l'Assemblée Nationale (1ère question)   : link

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 15:13

La mise à jour des titres miniers vient d'être mise en ligne par le Ministère de l'Environnement

 

Recherche : 


Prorogation du permis Rhône Maritime, en mer au large de Toulon

 

 

Permis accordés :

Sud-Midi (Arras), le 27 juillet 2010

Pontarlier, le 30 septembre 2010

Champrose, le 21 octobre 2010

 

Permis demandés et jugés recevables :

Plusieurs dont :

Monfalcon (Vallée du Rhône) pour 5801 km²

Cahors pour 5710 km²

Extension du permis de Montélimar pour 1800 km²

 

Dans notre petit coin de Provence, pas de changement : les permis de Brignoles, Provence, Gargas et Gréoux les Bains sont toujours à l'étude...

 

Voir la carte ci-dessous  et pour mémoire, la carte au 01 07 2010.Permis-hydrocarbures-01-01-11.jpg

 

04 Carte Permis Hydrocarbures 01 07 10

 

 

Notons, sans vouloir créer de polémique stérile et inadéquate, que l'actuelle Ministre de l'Environnement, NKM, semble plus prudente dans ses décisions que son prédécesseur, J.L. Borloo. Les 3 nouveaux permis de recherche accordés l'ont été par ce dernier.

 

N. Kosciusko-Morizet s'est contentée de prolonger ou proroger des permis de recherche déjà existants, dont celui de Rhône Maritime

 

Brigitte Grivet

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 13:51

 

  Sommet Européen à Paris, les 1er et 2 février 2011

 

EUGS1---web-banner.1.jpgCes journées de conférence à l'hôtel Marriott - Champs Elysées ont été précédées de tables rondes le 31 janvier dont voici les thèmes débattus.

 

 

Pre - Conference Workshop

Monday 31st January 2011

09:30 Registration and morning coffee

10:00 Understand the essentials of shale gas in Europe
This interactive morning workshop will provide an introduction to shale gas development - from evaluation to completion - specific to Europe and drawing upon lessons from North America.

  • Understand shale gas geology, and hear results and predictions of what is in the ground in Europe
  • Gain insight into shale gas technology and cost-optimised recovery of resources
  • Hear the economics of shale gas and key learnings on how overall cost can be reduced
  • Assess the impact of environmental constraints, water management and risk reduction to enable successful extraction
  • View the role of shale gas in the context of the global energy mix in order to effectively plan your commercial strategy
  • Optimise return on investment by understanding geology, infrastructure, technology, access to gas markets, laws and regulations


Workshop hosted by  Adrian Topham, Reservoir Development Services, Baker Hughes

12:30 Lunch and networking

14:00 Construct the roadmap for an optimised regulatory and legislative framework
This interactive workshop session will address more specific issues related to the regulatory and legislative environment in Europe and provide a hands-on approach to what will be discussed on a more strategic level during the conference days:

  • Adapting conventional laws and regulations to unconventional resource development
  • Hear about the impact of new legislation, licensing, fiscal and operating terms for the European market - understand what it means for your business
  • Build a framework to optimise unconventional gas recovery, taking in to account environmental risks and water management strategies
  • Address the needs and requirements of all stakeholders, commercial, governmental and civilian
  • Define the advantages and disadvantages of country - specific versus unified European regulatory framework

John Lyman, Director, Program on Energy and Environment, Atlantic Council of the United States
David L. Goldwyn, Former Special Envoy and Coordinator for International Energy Affairs, U.S. Department of State

17:00 End of pre - conference workshops

 

 

 

Si nous comprenons bien l’intérêt de faire intervenir des Américains pour débattre des nouvelles technologies, nous comprenons moins bien leur rôle dans la définition de ce qui devra être la politique, soit européenne, soit de chaque état dans la défense de l’environnement et la rédaction de lois spécifiques aux Gaz de Schiste.

 

Des délégations ministérielles de Hongrie, Pologne et Allemagne sont attendues. Pas de politiques ou officiels Français mentionnés...

 

Cependant, une question au Parlement Européen du 3 juin 2010 et la réponse faite permettent par ailleurs d’espérer un débat sur le sujet « unconventional gas » dans un futur proche.

 

Voir la réponse : link

Nul doute que Corinne Lepage et José Bové, entre autres, députés européens y seront très attentifs !

 

Enfin, un Congrès Mondial sur le Gaz de Schiste se tiendra à Varsovie fin novembre-début décembre 2001 : link

 

La présence d'Halliburton comme sponsor nous laisse penser que, vraiment, les Américains ne sont pas du tout indifférents à ce que l'on pourrait trouver sous nos pieds !!!

 

Les enjeux financiers et géopolitiques des shale gas et shale oil sont incontestables. Mais les enjeux environnementaux aussi !

 

Brigitte Grivet

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 06:41

Extraction de pétrole « Shale Oil » prévue par Toreador dès 2011 et Vermilion dès 2012 en Région Parisienne

 

Le Bassin Parisien regorge de pétrole « non conventionnel », qu’on se le dise !

En fait, comme dans le cas du gaz « non conventionnel », ce n’est pas le pétrole (oil) qui est non conventionnel, c’est son mode d’extraction.

 

Petrole-Bassin-Parisien.jpg

 

C’est ainsi que devrait débuter en 2011 une extraction non conventionnelle de pétrole dans le Bassin Parisien, à Rigny le Ferron, semble-t-il, à moins que ce ne soit à Champotran (les informations ne sont pas claires*),  grâce à l’adaptation au pétrole des méthodes d’extraction de Shale Gas ou Gaz de Schiste comme l’ont appelé nos cousins québécois.

Voir ce document de présentation de Toreador du 15 décembre 2010

 

Prevision-exploit--Toreador-2010-11.jpg

 

 

Parlera-t-on alors de « Pétrole de Schiste » ?

 

En tout cas, la méthode, de ce que nous avons compris est la même : forage vertical, puis horizontal et fracturation de la roche en sous-sol avec les mêmes méthodes que pour le gaz.

 

Techologie-Shale-oil-1.jpg

 

Dans la littérature technique américaine, nous avons également lu qu’il fallait chauffer les puits pour permettre l’extraction du pétrole. Cela sera-t-il également le cas dans le Bassin Parisien ? Nous n’en savons rien.

 

Techologie-Shale-oil-2.jpg

 

 

De toute façon, les réserves du sous-sol parisien semblent assez prometteuses pour que des compagnies avisées aient demandé et obtenu des permis d’exploration, puis des concessions d’extraction importantes dans ce gisement délaissé car ne recelant plus que quelques poches de pétrole « conventionnel »

 

A quand un puits sous la Tour Eiffel ? C’est la question que se posent certains internautes américains, toujours à l’affut de la bonne affaire et du marqueur symbolique.

 

Les journalistes ne s’y sont pas trompés, à voir le titre de certains articles : The Paris Basin: Wine, Cheese and Shale Oil   ou encore Paris Oil Drillers Target 100 Billion Barrels Near Brie, Wine, parmi d’autres 

 

Quoiqu’il en soit, le Bassin Parisien ressemble comme deux gouttes de pétrole à son bassin homologue de Bakken dans le Dakota du Nord. (Présentation de Toreador à Enercom's London, le 18 juin 2009)

 

Comparaison-Paris-Bakken-1.jpg  Comparaison-Paris-Bakken-2.jpg

 

Comparaison-Paris-Bakken-3.jpg  Comparaison-Paris-Bakken-4.jpg

 

Un vrai pactole ! Enfin, pour les compagnies pétrolières car pour les autres …

« L’entreprise s’engage à prendre les mesures nécessaires, donc(pour l’environnement, NDLA) Reste toutefois à connaître la réaction des riverains qui verront, si les espoirs de Toréador sont fondés, s’installer des forages autour de leur commune. «Il est vrai que l’activité est source de nuisance, mais nous ne choisissons que des terrains agricoles ou éloignés de plus de 300 mètres des habitations», assure Emmanuel Mousset. »
tiré de l’article de Thibaut Schepman « Une entreprise américaine va forer l'or noir enfoui dans le sous-sol d'Ile-de-France » du 17 décembre 2010

 

Nous serions très intéressés de connaître la « notice d’impact » qui a été déposée en même temps que la demande de permis d’exploration et de connaître la teneur des documents de l’enquête publique préalable à la délivrance du permis d’exploitation. Les modalités d’extraction par fracturation ont-elles été bien décrites et évaluées ?

 

Il nous semble que même au niveau du Ministère de l’Environnement et de l’Energie, on n’ait pas fait le distinguo subtil mais nécessaire entre extraction conventionnelle et extraction non-conventionnelle, les industries demandeuses pratiquant les deux.

(Voir :  9 – Gaz de Schiste : L’exploration aussi risquée que l’exploitation ! Même en France …)

 

Shale gas, shale oil ... à suivre !

 

Brigitte Grivet

 

* C'est à Doué, canton de Rebais, en limite de Seine et Marne et Aisne, que les 1ers forages sont prêts à débuter, le 4 février 2011

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 00:00

Jean-Louis Borloo a signé les permis d’exploration de Gaz de Schiste en France


alors qu’il était ministre de l’Environnement et de l’Energie jusqu’au dernier remaniement ministériel, en novembre 2010.

Soulignons que l’Energie ne dépend plus du ministre de l’environnement, donc de Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) mais d’Eric Besson, ministre auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique (et donc aussi indirectement de Christine Lagarde, ministre de l’économie, des finances et de l’industrie).


Qui est en charge de ces fameux permis d’exploration ? De quel ministère dépendent-ils maintenant ?


Et pourquoi Jean-Louis Borloo a-t-il signé ces permis sans que quiconque en soit averti ?

Est-ce pour suivre l’exemple de Gerhard Schroeder, qui après avoir offert des facilités à Gazprom comme Chancelier d’Allemagne s’est retrouvé avec un job rémunérateur chez ce même Gazprom ? Sûrement pas, puisqu'il a un cabinet d'avocats qui lui assure des revenus confortables ou qualifiés comme tels


Ou est-ce mû par le sentiment que les entreprises doivent pouvoir entreprendre sans entrave pour participer au développement économique du pays et s'enrichir pour pouvoir se redéployer et entreprendre encore et encore ?


Ou est-ce par négligence ? Par méconnaissance du dossier ?

C'est l'hypothèse la plus vraisemblable, hélas, au vu de la teneur du récent courrier du Ministère de l'Environnement : voir 9 – Gaz de Schiste : L’exploration aussi risquée que l’exploitation ! Même en France …

Nous ne le saurons peut-être jamais mais le problème demeure ! Merci Monsieur Borloo !

 


Moratoire :


Dès que les premiers permis d’exploration furent connus et identifiés comme porteurs de problèmes en France, les réactions ont été immédiates et unanimes : demande d’un moratoire.


C’est ainsi que l’on retrouve Corinne Lepage et Cap 21, en premier lieu, puis José Bové très ému par la perspective de forage dans son Larzac bien-aimé.


Par la suite, plusieurs responsables locaux ont réagi comme Eric Doulder, le maire du Vigan, dans le Gard, Pascal Terrasse, Député d’Ardèche, le Conseil Général de l’Hérault ou Jean-Jack Queyranne, président du Conseil Régional de Rhône-Alpes etc …


En ce qui concerne notre région, nous sommes très intrigués : personne ne semble être au courant des dossiers déposés pour les permis de Brignoles ou de Provence et pourtant jugés recevables par M. Borloo et ses services. Où se sont-ils perdus ?

 

NKM : position inconfortable...


Enfin, le 26 janvier 2011, Nathalie Kosciusko-Morizet a été interrogée au sujet de l’exploitation de Gaz de Schiste à l’Assemblée Nationale. Voici ce qu’il en ressort selon l’AFP.

Gaz de schiste: "pas question" de suivre l'exemple des Etats-Unis

PARIS - Il n'est "pas question" pour la France d'exploiter le gaz de schiste avec des "techniques dangereuses pour l'environnement et destructrices" comme c'est le cas aux Etats-Unis, a assuré mercredi la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.

De nombreux élus et associations écologistes s'inquiètent de l'impact d'une éventuelle exploitation de ce gaz, pour l'heure au stade de l'exploration en France.

"Les permis d'exploration de gaz de schiste suscitent des inquiétudes et interrogations légitimes et grandissantes", a reconnu la ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

"Un moratoire n'est pas possible, le code minier ne le permet pas, mais vous pouvez compter sur ma vigilance pour que nous ne voyions pas en France le type de paysage désolé auquel une exploitation sans retenue et sans contrainte environnementale a conduit les Etats-Unis", a lancé la ministre.

"Il n'est pas question d'exploiter le gaz de schiste comme cela se fait dans certains pays et notamment aux USA", a-t-elle déclaré. "Des techniques dangereuses pour l'environnement et destructrices y sont utilisées, et il n'est pas question d'engager la France dans cette voie".

(©AFP / 26 janvier 2011 17h22)                 

       

Notons quand même cette petite phrase inquiétante : « Un moratoire n'est pas possible, le code minier ne le permet pas »

 suivie de celle-ci, plus rassurante : "mais vous pouvez compter sur ma vigilance pour que nous ne voyions pas en France le type de paysage désolé auquel une exploitation sans retenue et sans contrainte environnementale a conduit les Etats-Unis."


Pour voir la question du député Pascal Terrasse et la réponse de NKM dans son intégralité (et l’attitude dubitative de J.L. Borloo) :

http://www.youtube.com/user/PascalTERRASSE07 : link


Mais NKM aura-t-elle son mot à dire dans cette affaire, l’énergie ne dépendant plus de son ministère ?

 

Communiqué de presse (info dernière minute)

 

En réponse à NKM, le Parti Socialiste français, notre fameux PS, s'est fendu d'un communiqué de presse ! Pas d'appel à un moratoire, juste un petit "tacle"... Service minimum... Enfin, c'est sûrement mieux que rien ! On ne pourra plus dire qu'ils n'en ont jamais parlé...

 

A suivre


Brigitte Grivet

 

 

 

 

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 06:38

La fracturation des roches en sous-sol pourrait avoir des effets non prévisibles.

 

Les schémas « officiels » nous montrent une technique de fracturation idéale.

 

Gisement-de-Barnett-Texas.jpg

 

Les zones d’eaux potables ou salées qui peuvent se superposer ne sont pas censées être affectées par le processus d’extraction du gaz. Les tubages du forage doivent en principe séparer l’eau des nappes du gaz ou du mélange d’eau, gaz et polluants qui remontent à la surface.

 

Puits-securisation-tubage.jpg

 

MAIS :

On a pourtant bien constaté que les choses n’obéissaient pas forcément au modèle théorique (voir notamment Gasland, le reportage de Josh Fox)

5 – Gaz de Schiste : Gasland, le documentaire qu’on ne voudrait pas tourner en France

 

Et un mémoire d’étudiants canadien vient de rapporter un autre fait : il se pourrait bien que le gaz et des éléments polluants se diffusent par des failles soit mal orientées, soit préexistantes, soit se formant pendant ou après les fracturations.

 

Memoire-AEP001.jpg

Pollution-eaux-memoire-AEP024.jpg

Memoire-AEP025-a.jpg

 

De même, dans l’émission télévisuelle de Radio-Canada sur les Gaz de Schiste du 14 novembre 2010 qui recense tous les problèmes liés à l’extraction de gaz de schiste, un géologue américain exprime ses doutes sur la fiabilité du système de fracturation.

 

(Emission à voir : 45 mn en tout, en 4 parties) : lien ci-dessous

 

link

 

En attendant, nous laisserons ici le dernier mot aux étudiants du Québec et à leurs recommandations concernant l’eau

 

  Memoire-AEP025-recommandations-eaux.jpg

 

Ces dernières informations complètent nos articles précédents :

6 - Gaz de Schiste : extraction à venir en France et problèmes prévisibles

4 – Gaz de schiste : La Provence ne doit devenir ni le Texas, ni la Pennsylvanie !

8 – Gaz de Schiste dans le Var en Provence : touche pas à mon eau !

 

A bientôt

 

Brigitte Grivet

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 04:55

Revue des arguments avancés pour favoriser l’extraction de gaz de schiste :

 

En direction des gouvernements :

 

On met essentiellement en avant l’indépendance énergétique des états où seront extraits les gaz de schiste. A l’heure où une grande partie des besoins en gaz, notamment européens, sont couverts par du gaz de Russie avec tous les problèmes que l’on a connus ces derniers hivers, l’argument de l’indépendance nationale est très porteur.

 

En direction des collectivités locales :

 

On promet, comme d’habitude, la création d’emplois et la stimulation de l’économie locale. La présentation de GDF Suez du projet « Villeneuve de Berg » n’échappe pas à la règle.

Voir :  9 – Gaz de Schiste : L’exploration aussi risquée que l’exploitation ! Même en France …

 

Revue des arguments pour tranquilliser l’opinion publique :

 

Les additifs utilisés :

Leur volume est très faible dans le volume total Eau, sable, additifs : 0,5 % annoncés aux USA et au Canada, 1 % annoncé par GDF Suez. Pas de quoi s’alarmer !

 

Gaz-de-schiste-eau--sable--additifs.jpg 

 

Ben voyons ! 0,5 % de 12.000 m3 utilisés par fracturation, ça fait quand même 60 m3 ! 2 camions citernes ! (Et GDF Suez parle de 15.000 à 20.000 m3 ...). 1% de 15 000 m3, ça fait 150 m3…(et pour 4 puits, 2 à Villeneuve de Berg et 2 à Valvignères, ça fait …)

 

La composition des additifs ? Rien que de très banal ! Pas de quoi s’inquiéter ! Gel, antibactériens et acides nous dit GDF-Suez. Les Américains sont plus explicites, à leur manière :

 

Additifs-par-les-gaziers.jpg

 

Vous voyez bien (colonne de droite) que ce ne sont que des éléments inoffensifs puisqu’on les retrouve quotidiennement dans sa piscine, chez son dentiste, dans sa lessive, son savon, son démaquillant et même dans son sel de cuisine, ses ice-creams, son stick anti-transpiration ou sa teinture de cheveux... Bref, que du banal !

 

Le problème, c’est que cette liste n’est pas tout à fait exacte … Des chercheurs indépendants ont trouvé plein d’autres choses et y compris des éléments non identifiables, car non connus. Et qu’en outre, ils craignent des recombinaisons de ces molécules d’additifs avec des éléments du sous-sol.

Voir l’étude de l’Institut National de la Santé dans notre article :  4 – Gaz de schiste : La Provence ne doit devenir ni le Texas, ni la Pennsylvanie !

 

La gêne pour les riverains : les entreprises, à notre connaissance, n’ont pour le moment reconnu que le bruit et ont donc ajouté des caissons anti-bruits autour des installations de forage.

 

Les risques pour l’environnement : GDF Suez, notre seule référence en France à l’heure actuelle, prévoit ceci :

 

Gaz-de-schiste-GDF-Suez-environnement.jpg

 

Quant aux agriculteurs, chance, on ne pénétrera pas dans les cultures, au stade des études sismiques tout au moins !!!

 

Gaz-de-schiste-GDF-Suez-agriculteurs.jpg

 

Le volume d’eau nécessaire : on constituera des réserves alimentées quotidiennement par les nappes phréatiques superficielles sur une durée assez longue pour ne pas causer de problème. Mais on pompera quand même !

 

L’eau polluée qui ressortira des puits (50 à 70 % du volume injecté) : elle sera traitée avant d’être rejetée dans le milieu naturel, sur place ou en station d’épuration. Par qui, quand, comment ?

 

La protection des nappes phréatiques : la bonne vieille méthode fuyarde expérimentée aux USA et au Canada : coffrage en ciment, mais avec du métal en plus, que nous n’avions pas vu mentionné dans les documents nord-américains. Existe-t-il déjà là-bas ?

 

Quand à la pollution de la nappe ailleurs que par le tube ? Pas évoquée...

 

Et pourtant… voir notre prochain article...

 

Les enjeux financiers sont très importants, nous l'avons déjà compris.

 

Des entreprises sous-traitantes considèrent le marché de l'extraction de gaz de schiste comme très porteur et saisissent cette opportunité pour se développer, ce qui est bien naturel.

 

Voici par exemple ce qu'en dit Vallourec, fabricant de tubes qui va jusqu'à construire une usine aux USA dans la zone de production de gaz de schiste : (point presse du 8 octobre 2010)

 

  Gaz de schiste Vallourec 1

 

Gaz de schiste Vallourec 2

 

 

Gaz-de-schiste-Vallourec-3.jpg

 

Gaz-de-schiste-Vallourec-4.jpg

 

Les marchés financiers ne sont pas en reste !

 

Natixis, dans une Etude Sectorielle sur l'énergie (25 mai 2010) fort intéressante, nous conseille d'investir dans les entreprises de fabrication de tubes ou dans les sociétés de services, en amont de la filière "gaz de schiste".

 

Gaz-de-schiste-Natixis-1.jpg

 

Gaz-de-schiste-Natixis-2.jpg

 

Ensuite, Natixis, bien consciente des problèmes environnementaux posés par l'extraction de gaz de schiste nous explique comment il se pourrait bien que la question soit résolue

 

Aux USA d'abord : (page 24 de l'étude)

 

Gaz-de-schiste-Natixis-3.jpg

En Europe ensuite : (page 25 de l'étude)

 

Gaz-de-schiste-Natixis-4.jpg

Lobbying intensif des compagnies pétrolières en Amérique, logique géopolitique en Europe, nous sommes dans du "lourd", du "très lourd"...

 

Que pèseront nos nappes phréatiques face à ça ?

 

A suivre !!!

 

Brigitte Grivet

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 05:57

Le Ministère de l’Environnement et de l’Energie : des gens naïfs, inattentifs, bernés ou ...?

 

 

La Question « comment nos politiques réagissent-ils ? » mérite d’être posée.


Une première piste, qui ne laisse pas augurer de lendemains radieux, tient dans la teneur d’une lettre reçue par une association écologiste d’Ardèche émue d’un permis de recherche délivré à Villeneuve-de-Berg à Schuepbach Energy.


 Pour voir l'emplacement du site : 1 - GAZ de SCHISTE : la ruée vers le Sud-Est ! (Provence – France)

 

Voici la lettre :

 

La lettre  du cabinet de la Ministre 

 

Madame, Monsieur,

Vous m'avez fait connaître vos préoccupations quant aux problèmes environnementaux posés par l'extraction de gaz de schistes et vous avez demandé que soit mis en place un moratoire sur ce sujet.

Actuellement, plusieurs permis d'exploration de gaz de schistes ont été accordés en France. Ces permis ont pour objectif une meilleure connaissance du sous-sol. Les forages à réaliser sont des puits de reconnaissance faisant appel à des techniques classiques. Les entreprises doivent néanmoins déposer une demande d'ouverture des travaux avec un dossier comprenant notamment une notice d'impact, un document indiquant les incidences des travaux sur la ressource en eau et une étude de danger. Ces dossiers seront instruits et feront l'objet, le cas échéant, d'un arrêté préfectoral encadrant les travaux.

Aucune demande n'a été faite pour une phase d'exploitation qui pourrait faire appel aux techniques qui vous inquiètent. Une éventuelle demande se ferait en deux temps : demande de titre minier d'exploitation (aussi appelé concession) et demande d'ouverture des travaux (cf. ci-dessus). L'obtention de la concession ferait l'objet d'une instruction locale et d'une enquête publique, puis d'un avis du Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies et ensuite du Conseil d'Etat avant un éventuel décret du Premier ministre. L'instruction des dossiers se ferait selon la réglementation en vigueur (code minier et code de l'environnement) qui exige notamment que soient maîtrisés les impacts environnementaux.

Jean-Marie Durand
Directeur adjoint du cabinet
MEDDTL

 

Vous avez bien lu : « LES FORAGES A REALISER SONT DES PUITS DE RECONNAISSANCE FAISANT APPEL A DES TECHNIQUES CLASSIQUES »

 

Puis : « AUCUNE DEMANDE N’A ETE FAITE POUR UNE PHASE D’EXPLOITATION QUI POURRAIT FAIRE APPEL AUX TECHNIQUES QUI VOUS INQUIETENT »

 

Les techniques qui inquiètent nos confrères blogueurs sont bien celles du « fracking » ou « fracturation » de la roche en sous-sol.

 

Nous ne pouvons résister à l’envie de vous mettre en copie ci-dessous le descriptif complet du projet de Schuepbach, très bien expliqué par une note de GDF-Suez pour la phase d’exploration : à moins que nous ne sachions pas lire, on parle bien nous semble-t-il de fracturation …

 

GDF-Suez, en outre, parle d’un liquide de fracturation qui contient : « gel, antibactériens, acides ». Que ces choses sont bien dites …

 

Gaz de schiste GDF Suez 1

 

Gaz de schiste GDF Suez 2

Gaz-de-schiste-GDF-Suez-3.jpg

 

Gaz-de-schiste-GDF-Suez-4.jpg

 

Gaz-de-schiste-GDF-Suez-5.jpg

 

Gaz-de-schiste-GDF-Suez-6.jpg

 

Gaz-de-schiste-GDF-Suez-7.jpg

Gaz-de-schiste-GDF-Suez-8.jpg

Gaz-de-schiste-GDF-Suez-9.jpg

 

 

Vous avez bien tout lu ? Revenons un instant sur les premières pages :

 

1ère phase : travaux sismiques

2ème phase : forage

3ème phase : fracturation de la roche


« L’ensemble de ces opérations relève de procédures administratives encadrées par des règlementations spécifiques »

Lesquelles ? Visiblement, M. Durand, Directeur Adjoint du Cabinet de la Ministre n’est pas au courant. Il laisse donc le soin au Préfet d’ « encadrer les travaux ». Sur quelle base ? Une meilleure connaissance du sous-sol ? Une technique classique ?

 

Nous plaignons sincèrement le Préfet d'Ardèche… Est-il au courant que l’on risque d’utiliser des additifs dont la composition est gardée secrète par le fournisseur ? Que les nappes phréatiques peuvent être polluées, même en l’absence d’additifs polluants, tout simplement par des éléments du sous-sol (éventuellement radioactifs) ?

 

Nous souhaitons, pour l'environnement de nos amis ardéchois et pour la suite de la carrière de M. le Préfet, qu'aucun accident ne soit à déplorer !

 

Et nous nous permettons de rappeler à M. le Préfet du Var que le permis déposé qui concerne notre département, dit « Permis de Brignoles », l’a été par la même société Schuepbach Energy. Même process à attendre donc !

 

Voir : 3 – Gaz de Schiste : le cas particulier du « Permis de Brignoles »

 

Nous continuons de penser qu'en matière d'extraction (et même d'exploration) de gaz de schiste, il faut mieux prévenir que d'avoir à tenter de guérir des situations inguérissables ...

 

Mais comment les entreprises ont-elles pu obtenir ces permis ? A suivre ...

 

 Brigitte Grivet

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 06:15

A Lorgues, nous sommes dangereusement dépendants de notre eau souterraine !

 

or l’extraction de gaz de schiste peut entraîner une grave pollution des eaux souterraines comme nous l’avons vu précédemment.

 

Aux USA, dans les villages touchés par ce problème,  les compagnies gazières apportent de l’eau potable aux habitants pour « calmer le jeu »

 

Il nous semble naturel d’exiger qu’il n’y ait pas de pollution ! Ce serait plus simple ...

 

Mais tout d’abord, quelle eau buvons-nous ?


(Note : Toutes les données de cet article sont issues de documents de la DREAL-PACA.

L’interprétation qui en est faite n’appartient qu’à l’auteur.)

 

Pour le comprendre, sachons de quel « sous-bassin » nous dépendons. Pour Lorgues, c’est le N°14 « Argens » sur cette carte. (Chaque habitant de Provence-Alpes-Côte d’Azur pourra retrouver son « sous-bassin »).

 

Sous-bassins.jpg


 

Quelle est l’eau disponible ? Il faut regarder la carte des « aquifères » utilisables. Comparativement à la surface totale de la région PACA, ils représentent peu de surface.

 

Aquiferes-utilisables.jpg

 

En ce qui concerne Lorgues, c'est l’aquifère 6 138, « Massifs calcaires du Trias au Crétacé dans le BV(bassin versant ?) de l’Argens »qui se trouve sous nos pieds. Type d’eau d’origine karstique.

 

Aquiferes 6 138

 

Et soyons rassurés, l’eau sous nos pieds est bonne. Nous sommes dans la zone verte sur cette carte de PACA, celle d’un risque faible de moindre qualité… pour le moment !!!

 

Carte-qualite-eau.jpg

 

D’où vient l’eau que nous buvons ?


Et bien contrairement à Marseille et les Bouches-du-Rhône qui consomment beaucoup d’eau « importée » du Verdon et de la Durance (en vert), dans notre bassin « Argens » (qui représente une bonne partie du Var !), nous consommons pour une bonne part (en jaune pâle) notre eau souterraine. 71,5 % de notre consommation en eau à usage domestique exactement (eau pour les habitations, pour les piscines, ou pour les communes : bassins, fontaines, nettoyage de rues …).

 

Eau-potable.jpg

 

 

Il est fort probable que dans notre petit coin de ce « bassin Argens » nous soyons beaucoup plus dépendants des eaux souterraines, n’ayant aucune "importation" d’eau depuis le Verdon, la Durance ou encore la Siagne.

 

Mais ce n’est pas très grave, puisque nous avons la chance d’être sur un des aquifères dont les masses d’eau sont largement excédentaires :

 

I.1.2.Masses d’eau largement excédentaires (ressource importante)

60% des masses d’eau utilisables présentent un bilan largement excédentaire.

                        les masses d’eau largement excédentaires sont constituées par des aquifères calcaires, le plus souvent karstiques, superficiels ou profonds, qui pour la plupart renferment des réserves très importantes et ne sont pas ou peu exploités (Calcaires crétacés des chaînes de l’Estaque, Nerthe et Etoile, Calcaires crétacés du Dévoluy, Calcaires urgoniens du Plateau de Vaucluse, Calcaires montagne du Lubéron, Calcaires sous couverture du synclinal d’Apt, Calcaires sous couverture tertiaire de la plaine du Comtat, Calcaires secondaires sous couverture du synclinal de Villeneuve-Loubet, Calcaires profonds du jurassique de Valensole, Formations du bassin d’Aix), ou bien dont l’exploitation, bien qu’importante, est faible au regard du potentiel disponible (Massifs calcaires du Trias au Crétacé dans le bassin de l’Argens et Plateaux calcaires des Plans de Canjuers et de Fayence, Aquifère jurassique des Paillons).

 

 

Encore faut-il que cette eau souterraine ne soit pas polluée, par une extraction de Gaz de Schiste par exemple !!!

Voir : 6 - Gaz de Schiste : extraction à venir en France et problèmes prévisibles

 

Nous sommes terriblement dépendants de notre eau souterraine ! et ne pouvons nous permettre qu'elle soit polluée

 

Serons-nous entendus ?

 

A suivre ...

 

Brigitte Grivet



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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 06:43

Un Parc Naturel dans une zone de recherche de gaz de schiste !

 

Une chose nous intrigue dans les permis octroyés en 2010 dans le Sud-Est de la France : regardez cette carte !

 

Carte-2-Gaz-schiste-3-permis.jpg

 

Le territoire couvert par le « Permis de Nant », le plus à l’ouest,  est pour environ les 2/3 dans le Parc Régional des Cévennes. Comment est-ce possible ?

 

Il faut tout d’abord se souvenir que la recherche et l’exploitation d’hydrocarbures gazeux ou liquides dépend du Code Minier. Le droit sur le sous-sol dépend exclusivement de l’Etat, le propriétaire du terrain de surface n’est pas juridiquement impliqué.

 

Préalablement à l’exploitation, les entreprises demandent un permis de recherche ou exploration. Dans le cas d’un permis exclusif, comme en ce qui nous concerne, il est délivré pour 5 ans et est renouvelable 2 fois moyennant certains aménagements.

 

Pour rappel : la carte des permis miniers du Sud-Est de la France au 1er Juillet 2010

 

05 Carte Permis Hydrocarbures Sud-Est France 01 07 10

 

Sur le site du Ministère de l’Environnement et de l’Energie, il est intéressant de consulter les documents concernant les demandes de permis de recherche et d’exploration.

 

Dans son dossier de demande de recherche, l’entreprise doit fournir entre autre chose un « notice d’impact »

 

L’Etat instruit ensuite le dossier et se préoccupe des diverses contraintes qui peuvent affecter le projet (voir ci-dessous)

  • Déroulement de la procédure d’octroi d’un permis de recherches *

 

Après avoir été jugée recevable dans sa forme par le service approprié de la DRIRE/DREAL concernée (Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement) / (Directeur Régional de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), la demande de permis de recherches est publiée au Journal Officiel de la République Française et au Journal Officiel des Communautés Européennes. Les demandes en concurrence sont recevables durant 90 jours après la parution de l’avis au Journal Officiel des Communautés Européennes.

 

Pendant ce temps, la DRIRE/DREAL consulte les services administratifs locaux pour établir la liste des différentes contraintes qui peuvent affecter les travaux d’exploration (projets d’urbanisation, sites archéologiques ou historiques, zones militaires, etc.). Après cette phase de consultation, la procédure locale s’achève par le rapport de la DRIRE/DREAL et avec l’avis du ou des Préfets concernés.

 

…..

Pour les permis en cours d’instruction (en gris sur la carte, dont celui "de Brignoles"), nous en sommes là. Le Permis de Brignoles de recherche exclusive, par exemple, a-t-il été ou va-t-il être accordé ?

 

Enfin, le permis de recherche est accordé par simple arrêté ministériel, sans enquête publique.

……

Le permis d’exploration est accordé par simple arrêté ministériel sans enquête publique, publié au Journal Officiel de la République Française. Ce permis est attribué pour 5 ans au plus, moyennant un effort financier minimal figurant dans l’arrêté d’octroi. La durée de l’ensemble de la procédure peut être estimée à 12 mois. Un permis est accordé à un ou plusieurs titulaires. Les titulaires sont les seules entités responsables devant l’Administration pour l’accomplissement des différentes obligations liées au permis.* 

 

 

Pour les permis de recherche accordés (en jaune ou en vert** sur la carte), nous en sommes là. (**En vert, le permis "de Gardanne" : permis de recherche prolongé).

 

A la suite de leurs recherches, les entreprises peuvent demander une concession pour exploiter la ressource découverte. Les recherches en Languedoc, par exemple, sont-elles suffisamment prometteuses pour que l'entreprise attributaire du permis demande une concession d'exploitation ?

 

  • Exploitation*

Le Code Minier (article 21) stipule que les mines d’hydrocarbures peuvent être exploitées que lorsqu’une concession a été accordée. Conformément au Code Minier, pendant la période de validité d’un permis de recherches, seul son titulaire peut obtenir une concession. Le titulaire d’un permis de recherches peut disposer librement des produits extraits.

 

La concession est attribuée par décret, après enquête publique, consultation des services administratifs locaux, et avis du Conseil Général de l'Industrie et des Technologies (CGIET), puis du Conseil d’Etat. Le concessionnaire doit être une société constituée sous le régime d’un Etat membre de l’Union Européenne. Une telle concession est habituellement accordée pour une période de 25 ou 50 ans et peut être renouvelée plusieurs fois pour 25 ans au plus chaque fois.

 

* Textes issus du guide pratique pour l’obtention d’un permis de recherches d’hydrocarbures en France édité par le Ministère de l’Environnement et de l’Energie le 1er  février 2010.

 

C’est donc au moment de l’attribution de la concession que les citoyens ou leurs représentants locaux peuvent intervenir puisque : « La concession est attribuée par décret, après enquête publique, consultation des services administratifs locaux, et avis du Conseil Général de l'Industrie et des Technologies (CGIET), puis du Conseil d’Etat. »

 

Et il vaudra mieux être prêts pour l’enquête publique car alors les choses vont vite ! C’est à ce moment-là que nous devrons défendre notre environnement, rappeler éventuellement qu’il existe des zones protégées dans le périmètre concerné et donner le maximum d’informations sur nos nappes d’eaux souterraines (et des informations  existent, nous y reviendrons plus tard)

 

Il serait éminemment intéressant de pouvoir étudier la notice d’impact que l’entreprise a du déposer avec sa demande ainsi que la réponse de l’administration.

 

Ce doit être possible, en vertu de la Convention d’Aarhus, ratifiée par la France en 2002.

 

http://www.toutsurlenvironnement.fr/aarhus/la-convention-daarhus-pilier-de-la-democratie-environnementale

 

Notons que ni les USA, ni le Canada ne sont signataires de cette Convention, de portée européenne uniquement (mais incluant des républiques caucasiennes) . Ceci fera peut-être la différence !

Car il semble bien que l'information sur les effets de l'extraction de gaz de schiste sur l'environnement et la santé publique ait plutôt été une désinformation outre-atlantique. Nous en reparlerons ...

 

A bientôt...

 

Brigitte Grivet

 

Info dernière minute : Gasland est nominé pour les Oscar 2011 dans la catégorie Documentaire

Voir : 5 – Gaz de Schiste : Gasland, le documentaire qu’on ne voudrait pas tourner en France

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