Attention, 5 députés de l’UMP veulent nous voir!
5 députés de l’UMP viennent de déposer un projet de loi visant à rendre la vidéosurveillance obligatoire dans les communes de plus de 3 500 habitants. Voir le projet de loi dans son intégralité : http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion2809.asp
Projet de loi N°2809 déposé le 16 septembre 2010 par Christian Vanneste, UMP-Droite Populaire, Bruno Sandras, UMP-Hau Noa (Tahiti), Jean-Marc Nesmes, UMP, André Wojciechowski, UMP-CNI et Olivier Dassault, UMP, celui qui fait vendre ses avions Rafales par le Président de la République.
Un de leurs arguments est particulièrement méprisant pour les habitants de nos logements sociaux et pour les gens du voyage, mais on en a l’habitude, n’est-ce pas ? …
« Il est cocasse d’entendre certains élus qui ont mis en place l’obligation d’un minimum de 20 % de logements sociaux dans les communes de plus de 3 500 habitants, et celle de réaliser des aires d’accueil pour les gens du voyage dans les communes de plus de 5 000, se révolter à l’idée que l’on puisse imposer aux communes de participer à l’effort de lutte contre l’insécurité. »
De plus, sous-entendre que sorti de la vidéosurveillance, il n’y ait pas de lutte contre l’insécurité, c’est faire fi de tous les efforts de prévention qui ont pu être réalisés avec succès dans bon nombre de communes.
« C’est l’objet de cette proposition de loi qui tend à imposer aux villes de 3 500 habitants l’installation d’un système de vidéoprotection, et de proposer aux autres collectivités territoriales la participation à sa réalisation. »
Et pour bien enfoncer le clou :
Article 3
Les communes visées à l’article 1er sont dans l’obligation d’installer des systèmes de vidéoprotection. Un décret en Conseil d’État détermine l’amende dont devront s’acquitter les communes qui ne respecteront pas leurs obligations, en fonction de leur taille et du taux de délinquance sur leur territoire.
Article 4
Les communes visées à l’article 1er sont tenues de fournir au préfet, chaque année avant le 1er juillet, un inventaire par commune des systèmes de vidéoprotection mis en place au 1er janvier de l’année en cours. Un décret en Conseil d’État détermine l’amende dont devront s’acquitter les communes qui ne respecteront pas cette obligation.
Article 5
Un décret en Conseil d’État fixe les obligations et seuils en fonction de l’importance des communes.
A qui profiterait cette loi si elle était votée ?
Et bien, probablement en bonne part à des sociétés de conseil comme CIPCéO, dirigée par M. Fabrice Hortefeux, spécialiste des réseaux audio et video des collectivités territoriales et cousin de Brice. Pourvu qu’il n’y ait pas de soupçon de délit d’initié à venir avec cette histoire ! Après Woerth-Bettencourt, les journaux seraient pleins de Hortefeux-Hortefeux !
Horreur ...
Raskazé Vorony
Voir aussi notre précédent article
: Vidéosurveillance à Lorgues : rues de village ou
couloirs de prison ?