… La vigilance demeure de mise.
Un article d’Ownipolitics (voir : http://owni.fr/2011/05/11/le-gouvernement-reforme-le-code-minier-selon-les-souhaits-des-petroliers/) assure que le code minier a été réformé suite à la demande des entreprises pétrolières, représentées comme on le sait par « L’Amicale des Foreurs et des métiers du pétrole »
Sur le site d’Owni, on trouve copie d’une lettre qui aurait été envoyée par le Président de cette amicale, M. Sallibartant, ainsi que l’accusé réception des bureaux du Premier Ministre.
Plusieurs doléances auraient été exprimées par le représentant des compagnies pétrolières :
- Trop grande complexité des dossiers préalables aux exploration et exploitations d'hydrocarbures en France
- Surévaluation supposée des impacts des activités de recherche sur l’environnement
- Archéologie préventive trop contraignante
- Pas de dérogation possible à la règlementation sur les matériels de forage
- Législation du travail française qui ne s’accommode pas des habitudes en cours dans le milieu pétrolier
- Redevances payées aux communes trop faibles pour être motivantes.
Nous ignorons si cette lettre, non signée, est véridique (On peut faire maintenant n’importe quoi avec un bon ordinateur). Elle est toutefois bien dans la ligne de ce que nous avons déjà pu lire sur le blog de cette amicale des foreurs sous la plume de ce même M. Sallibartant.
En tout état de cause, la loi votée le 11 mai 2011 par l’Assemblée Nationale n’est pas parfaite loin de là (voir : 42 - Gaz de schiste : la nouvelle proposition de loi ne résoud rien !
Madame Josette Pons, député (UMP) du Var a d’ailleurs très bien exprimé sa grande déception de voir le texte initial modifié et sa crainte à propos du permis de Brignoles qui recouvre, rappelons-le, 6781 km² sur plus de 230 communes !
Ce sera maintenant à chacun d’être vigilant pour savoir et comprendre ce qui se passe près de chez lui et les collectifs citoyens restent en place.
Concernant le permis de Brignoles, le collectif « le Var dit NON au gaz de schiste » continue son travail d’explication et se rapprochera des administrations régionales ou départementales pour suivre l’évolution de ce permis « toujours à l’étude ».
Le vote de cette loi n’en constitue pas moins une reconnaissance implicite du travail fait par les collectifs et de la mobilisation citoyenne qui s’est manifestée partout dans le pays.
Qui aurait dit en janvier dernier qu’une loi « anti-gaz de schiste » serait présentée en avril et votée en mai ? Et qui aurait parié que les termes « non conventionnels » ou « fracturation hydraulique » entreraient à ce point dans le langage courant ?
Voici qui est, en dépit de tout, fort encourageant sur notre capacité à tous de nous approprier des sujets complexes au départ, de les décortiquer et d’essayer d’en comprendre les implications possibles sur notre environnement et notre avenir.
Qu’on se le dise !!!
Brigitte Grivet
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