Une véritable réflexion s'impose pour ne plus jamais voir ceci :
Des maisons dans ou sous l'eau. Ici, le 6 novembre 2011 :
Toutes les communes riveraines de l'Argens doivent travailler ensemble à un vrai plan de prévention. A ce propos, on ne peut que regretter que le découpage administratif des communautés de communes ou d'agglomération ne regroupe pas les communes intéressées comme Lorgues et le Thoronet, par exemple. Ceci ne peut que compliquer les débats et les décisions à prendre.
De même, il faudra s'assurer que les installations collectives comme station d'épuration ou déchetterie soient moins vulnérables à l'avenir
Le bassin de décantation des eaux usées de Vignaubière semble bien être parti dans les flots de l'Argens
Nos voies de communication (routes ou chemins) sont également très vulnérables et il ne sera peut-être pas possible de les mettre toutes "hors d'eau" en permanence. Il faudra alors accepter le coût des remises en état et se donner les moyens de les faire rapidement.
Le boulevard du Réal Calamar n'est pas encore refait, le gué des Pailles non plus et il faut d'ores et déjà envisager que le chemin des Mauniers au Pont d'Argens, par exemple, nécessitera quelques travaux...
Rien de comparable avec le pont de Taradeau l'an passé (voir : 15 juin 2010 : Intempéries à Lorgues et en Dracénie )mais à l'échelle d'une petite commune, l'ensemble des travaux à financer commence à peser lourd, surtout en ces temps de restrictions budgétaires.
L'Etat aura-t-il ou se donnera-t-il encore les moyens d'aider les collectivités locales ? Il semblerait bien que nous devrons nous en passer de plus en plus et ne plus compter que sur nous-mêmes dans un avenir peut-être proche.
De même, une véritable réflexion doit s'engager à propos de l'agriculture et des risques que les producteurs sont capables d'assumer.
Il est clair qu'il vaut mieux voir des vignes, des vergers, des prés ou des terres de maraîchage sous l'eau que des maisons habitées. Il faut toutefois que nous soyons conscients de l'impact financier que cela a sur la vie et l'avenir des exploitations agricoles concernées.
Si nous réservons les terres inondables à l'agriculture,
pour préserver les zones d'habitation et d'activités diverses, quels moyens financiers sommes-nous prêts à allouer aux agriculteurs comme compensation aux dégâts subits et quels moyens techniques
pouvons-nous leur apporter pour la remise en état de leur exploitation ?
C'est à un véritable choix que nous sommes confrontés : soit prévenir de futures inondations à grand renfort d'aménagements collectifs, soit garder les zones possiblement inondables pour des activités dont on saura qu'elles seront vulnérables et que nous serons capables de refinancer, soit geler les terrains concernés et en faire des zones conservatoires (soit, encore,un mixt de ces 3 solutions). De vrais débats en perspective dont nous ne pouvons plus nous exonérer! Ne serait-ce pas l'objet d'un PLU ?
Raskazé Vorony
commenter cet article …